lundi 24 juillet 2017

Des ronces aujourd'hui pour pouvoir cultiver des fleurs demain?


Jamais comme aujourd'hui l'humanité ne s'est tant préoccupée du lendemain. Les générations qui nous ont précédées ont dû faire face à tellement de maladies contagieuses, de sérieuses difficultés matérielles et à des guerres qu'elles n'avaient guère le loisir de se préoccuper du lendemain. Certes, des individus ont toujours été inquiet du demain, mais cela se cantonnait à la sphère privée. A présent que nous avons en Europe (et plus généralement dans les pays de l'OCDE) pu éradiquer de nombreuses maladies qui dans le passé décimaient nos contrées, que nous avons un niveau de bien-être matériel que le reste du monde nous envie et que nous vivons en paix grâce à la mise en commun de nos ressources et de nos marchés dans le cadre de l'Union européenne, nous avons découvert une nouvelle maladie : la peur collective du lendemain.
Progressivement, on nous a dit que nous devions aujourd'hui penser au lendemain car autrement il n'y aurait tout simplement pas de lendemain. D'abord dans le cadre l’Union Internationale de Conservation de la Nature ensuite dans celui des Nations Unies, la peur des conséquences néfastes pour la nature nous a conduit à nous préoccuper de « Notre avenir à tous », tant et si bien que l'on arriva à inventer une notion que jamais l'humanité n'avait abordée : introduire l'avenir dans le présent. Cette nouvelle vision du monde, celle des nantis, des biens portants et de ceux qui vivent en paix, consiste à limiter le développement pour qu'en satisfaisant nos besoins actuels on ne compromette pas la possibilité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Le rapport Brundtland qui jette les bases de cette vision n’est pourtant ni un acte juridique ni même un accord politique, mais il a fini par s'imposer comme un nouveau paradigme communément admis. Pourtant, à la base il ne s'agissait pas tant de se préoccuper du changement climatique ou des autres pollutions, mais dans la foulée du Club de Rome l'idée sous-jacente était de penser au transfert des ressources du nord au sud en matière d’argent et de technologie. D'ailleurs, dans l’équipe à l’origine du rapport Brundtland, on notera la présence de 6 représentants de pays de l’OCDE, 3 des pays de l’Est, 12 des pays en développement dont la Chine –si bien que le texte final marque un rejet des orientations économiques libérales.
Mais c'est sur une question plus aisée à comprendre par le commun des mortels que cette vision s'est focalisée, la protection de la nature. Proche de chacun, facile à appréhender, sympathique, la démarche de la sauvegarde de notre terre est devenue l'emblème du développement durable. Pourtant les accords internationaux précisent bien qu'il ne faut pas réduire le développement durable à l'écologie et à la protection de l'environnement. Il s’agissait à l'origine bien plus d’un équilibre – certes difficile à atteindre – entre protection de l'environnement, développement économique et qualité de vie. Si nous aboutissons à un monde sans pollution mais avec un taux de chômage insupportable du point de vue social, il ne s’agit pas de développement durable. A l’inverse, si tout le monde jouis du travail mais que l'environnement est totalement pollué (souvenons-nous de l’URSS), on ne peut parler de développement durable. Chacun, en fonction de ses intérêts ou de sa vision politique du monde, va privilégier l'une des trois composantes du développement durable. Les écolos clament qu'il faut avant tout privilégier l'écologie sans trop se préoccuper du développement. Les capitalistes purs et durs voudront, eux, privilégier la croissance sans trop se préoccuper du reste. Quant aux militants du progrès social, ils privilégieront leurs propres arguments au détriment de l’environnement et du dynamisme économique.
De manière imperceptible le qualificatif "durable" (ou "soutenable") est devenu un substantif tant et si bien que la durabilité est à présent le moteur de la pensée politiquement correcte. Sur tout le spectre du monde politique ce nom devient le nouveau crédo. Il est vrai qu'après l'échec du Communisme, il fallait que le monde se trouve une nouvelle métaphore pour avoir un objectif, pour faire rêver, pour pouvoir le conduire. Tant et si bien que la Nature est devenue notre nouvelle égérie. Le combat pour le respect des plantes et des animaux trouve chaque jour plus de défenseurs, plus de moyens financiers, plus d’appuis de la part des hommes politiques que ceux pour l’action en faveur de la vie des Hommes –à laquelle on avait pourtant donné priorité pendant 2000 ans. Il n'y avait pratiquement pas de chefs d'état à la réunion sur la faim dans le monde le 16 novembre 2009 à Rome mais ils y étaient presque tous à Copenhague trois semaines plus tard pour sauver la Planète. L’homme moderne occidental se donne bonne conscience lorsqu’il pense à la nature et achète des produits bios, s’habille avec des vêtements en coton non traités, cultive des salades sur son balcon et prend son vélo pour aller faire du yoga.
Le passage de l'expression "développement durable" à celle de "durabilité" n'est pas innocent ; il y a là la volonté déterminée d'abandonner subrepticement le substantif "développement". En fait, depuis des décennies – des siècles ! – c'est de cela qu'il s'agit. Le Pasteur protestant Malthus a ouvert la voie en 1798 en écrivant qu'on ne pouvait plus continuer comme cela. Depuis ce crédo ne cesse d'envahir la pensée des nantis en totale contradiction avec les valeurs judéo-chrétiennes.
L'enseignement de la Bible nous invite à être le gardien du jardin que Dieu a confié à l'Homme et à ce titre il doit bien évidement le gérer, le soigner, le protéger. Mais cet enseignement fondamental est accompagné de la double notion de Providence-Créativité. Ayant été crée à l'image de Dieu-Créateur, l'Homme possède la capacité de créer à partir des ressources que la Providence met à sa disposition. Cela a été ainsi depuis toujours, même si c'est depuis la révolution énergétique que le phénomène s'est accéléré. La plus grande des ressources dont nous disposons n'est pas la nature car celle-ci est limitée ("on n'a qu'une terre") mais c'est notre créativité. Elle est illimitée. L'Homme ferait mieux de se préoccuper d'exploiter cette caractéristique qui lui est propre plutôt que de paniquer pour un lendemain qui par définition pour les opposants du progrès est forcément mauvais. Aujourd'hui la peur est un sentiment que l'on ne refoule plus, et cela conduit au catastrophisme ambiant, au "tout va mal". L'innovation technologique qui découle du génie de l'Homme nous apportera des solutions aux problèmes du lendemain en nous permettant de vivre bien aujourd'hui. N'est-ce pas là un des messages positifs du Christ : Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. (Matthieu 6:34). 
Avoir peur de cultiver le jardin aujourd'hui quitte à ce que les ronces nous envahissent pour que les générations futures puissent avoir un beau jardin est un contresens qu'il est temps de dénoncer. Mais il y a plus, si nous continuons à nous automutiler, les populations qui n'ont pas se gout de l'autodestruction auront bientôt le champ libre pour dominer le monde à leur guise et peut-être même sans le goût de sauvegarder notre Jardin.

mercredi 26 septembre 2012

The Whispers of Democracy in Ancient Judaism

The Whispers of Democracy in Ancient Judaism

The prayers of the High Holidays rest on personal responsibility—the basis of self-government.

WSJ 24 Sept 2012 (Europe edition, p. 17)

Jews are in the midst of a period known as the Days of Awe, which began on Sunday night with Rosh Hashanah and culminates next Wednesday with Yom Kippur. It seems almost a misnomer to call them "holidays," though the first marks the Jewish New Year. Rather, they are deeply personal events whose aim is self-reflection, self-improvement and repairing what is broken in daily relationships.
It's striking how much this most important period on the Jewish calendar shares with that most essential exercise in American democracy. Walt Whitman wrote in the late 1800s that "a well-contested American national election" was "the triumphant result of faith in human kind." This country's unique sense of optimism—the view that the future is unwritten and full of possibility, that anything can be achieved—is also the sensibility underpinning the Days of Awe.
On a cosmic level, Rosh Hashanah commemorates the birth of the world. On an individual level, it marks the rebirth of the soul as Jews examine their faults and ask forgiveness from those they have wronged. At heart, Rosh Hashanah and Yom Kippur are deeply optimistic events. A major theme in the prayers Jews recite on the High Holidays is the striving to be a better person, with the understanding that we are in control of our future.
As moderns, we take for granted how fundamentally revolutionary the Jews were in arriving at this novel concept about time, destiny and personal responsibility. Until their call to monotheism nearly four millennia ago, the worldview in the Levant was very different. Life was an endless cycle devoted to agrarian pursuits and appeasing warring gods in aid of those pursuits.
Thomas Cahill, in his riveting book "The Gifts of the Jews," underscores the point: "For the ancients, nothing new ever did happen, except for the occasional monstrosity. Life on Earth followed the course of the stars. And what had been would, in due course, come around again. . . . The future was always to be a replay of the past, as the past was simply an earthly replay of the drama of the heavens."
Perhaps the most profound gift of the Jews is that they broke down this fatalistic notion of the world, in which people were trapped on a great spinning wheel, with no future or past. In this way, the ancient Jews invented the concept of history in which the future was not an endless cycle but could be steered by our actions in the present. They inserted the individual, and individual responsibility and justice, into the equation.
This ancient Jewish view was a massive shift in how people viewed mankind's relationship to a deity—and it put responsibility squarely on the shoulders of men and women for their own destiny. This was the end of predetermination and the beginning of personal choice, justice and the quest for liberty. These themes, prevalent in the Jewish liturgy, are on display among the candidates competing for the White House, whatever the political party.
Democracy, Mr. Cahill says, "grows directly out of the Israelite vision of individuals—subjects of value because they are images of God, each with a unique and personal destiny."
Similarly, the University of Chicago historian William F. Irwin lectured in the 1940s that it was the ancient Jewish prophets and their advocacy of freedom that would find an early expression in the Magna Carta and later in the American Bill of Rights. Perhaps that is partly because the ancient Jews had such terrible experiences with monarchs.
Before the Jews swapped their political system—one of a collection of judges—for a monarchy, to be like other Near Eastern governments, the prophet Samuel warned of the predilection of kings for tyranny and over-taxation. A people will buckle under a king, Samuel warned to no avail. "He will take your best fields, vineyards, and olive groves, and give them to his servants. He will tithe your crops and grape harvests to give to his officials and his servants. He will take your male and female slaves. . . . As for you, you will become his slaves."
One can hear, without too much strain, the distant echoes of Samuel's admonitions in Thomas Jefferson's catalog against King George in the Declaration of Independence.
Mr. Rosenberg, a former national correspondent for Hearst Newspapers, is a vice president for Ogilvy Washington.
A version of this article appeared September 21, 2012, on page A13 in the U.S. edition of The Wall Street Journal, with the headline: The Whispers of Democracy in Ancient Judaism.
http://online.wsj.com/article/SB10000872396390444273704577637590423922760.html

 

jeudi 9 février 2012

Recension par Futur Ouest

http://www.futurouest.com/vars/fichiers/Revue_FuturWest/FuturWest-41.pdf

L’écologie se trouve aujourd’hui au cœur de la vie moderne : rencontres internationales ; politiques nationales, régionales ou locales ; stratégie d’entreprises ; consommation des ménages ; comportements individuels, même les plus intimes ... sans que l’on sache exactement se qui se cache sous ce vocable ou sous les concepts qui lui sont rattachés : environnementalisme, développement durable, principe de précaution, internalisation des coûts externes, changement climatique, décroissance ......
Pour donner un cadre à ses réflexions, l’auteur, dans son premier chapitre, apporte quelques précisions sur ces concepts. Observateur, voire acteur des grandes réunions internationales qui ont mis depuis une trentaine d’année le « sauvetage » de la Planète comme l’une des priorités de l’humanité, SF nous explique comment, touche par touche, avec parfois des tromperies intentionnelles « l’ONU nous entraîne donc, le plus souvent à notre insu vers une vénération de la nature et une soumission de l’homme à celle-ci. L’écologie, la sauvegarde des espèces animales et végétales doivent primer sur l’homme et ses activités. L’écologie devient la religion de l’ONU et l’opium d’une nouvelle génération pourtant composée d’individus de bonne foi. »
A cette vision du Monde, Samuele Furfari, en homme de foi, présente longuement la vision judéo-chrétienne selon laquelle « Dieu créateur du ciel et de la terre » a donné la terre à l’homme pour qu’il poursuive son acte de création.
 Au fil des siècles, les églises judéo-chrétiennes ont eu des difficultés à comprendre et à se situer face à la création telle qu’elle est enseignée par la Bible. SM, en érudit – il représente les églises protestantes évangéliques de Belgique – en parle longuement : Saint François d’Assises qui loue son Seigneur pour « Notre mère la Terre » ; Galilée et son approche scientifique, le protestantisme et son apport sur la soumission de la nature, le discours hésitant du Vatican vis-à-vis de l’environnement, les églises orthodoxes très enclines à se préoccuper de l’environnement ...etc...
 Il dresse un constat critique : « Certaines églises plus que d’autres ce sont ainsi embarquées dans le combat écologiste sans même se rendre compte de l’attelage disparate qu’elles allaient former avec ceux qui veulent tout simplement rendre désuet le judéo-christianisme.» On approche ici le cœur de la thèse de SF : la déesse Gaïa a pris la place de Dieu, l’homme doit lui être soumis. Des hommes d’église sont prêts à faire des sacrifices à la déesse et participent ainsi au complot (?) anti-judéo-christianisme. Il est donc nécessaire de bien comprendre les origines et les différents concepts du mouvement écologiste qui s’est développé sous des formes quelque peu différentes en Europe et aux USA.
 Le Robert donne la définition suivante du mot écologie « Etude des milieux où vivent et se reproduisent les êtres vivants ainsi que les rapports de ces êtres entre eux et avec le milieu. » L’écologie serait donc une science.
 Comme veut le montrer l’auteur, le mouvement écologique qui s’est développé à partir des années 1960 aux USA est davantage un mouvement « révolutionnaire » qu’une démarche scientifique.
 A travers les écrits, les déclarations de penseurs du mouvement, des intellectuels, voire des repentis de diverses ONG, Samuele Furfari présente sa thèse : l’écologie (la deep ecology) est une nouvelle religion avec ses dogmes, ses commandements, ses recommandations, ses sacrifices... et surtout sa vision panthéiste de la nature, le culte de la déesse Gaïa.
 Dans cette optique, le monde judéo-chrétien – et par extension le monde occidental – est le responsable de tous les maux dont souffre la Planète à travers le capitalisme, l’économie de marché, l’exploitation des ressources de la nature ... Il faut repenser la notion fondamentale de la pensée chrétienne d’une supériorité absolue de l’homme sur la nature. Il faut donc rejeter « l’axiome chrétien que la nature n’a pas d’autre raison d’exister que de servir l’homme. » S’il n’y a pas de « complot », pour ceux qui veulent bien ouvrir les yeux, il y a bien un projet, un plan spirituel : « La rupture programmée des valeurs judéo-chrétiennes de l’Occident. »
 Ouvrir les yeux ne permet pas toujours de voir ce que certains veulent dissimuler avec beaucoup de détermination. Le long chapitre sur le changement climatique est significatif à cet égard. Comment l’homme peut-il faire le tri entre la vérité scientifique, les affirmations gratuites, la pression médiatique voire la position de certaines autorités morales universellement reconnues ? => SF est très critique – à juste titre – envers l’IPCC (Giec) et envers le film d’Al Gore, et constate que de nombreux scientifiques critiques en matière de changement n’arrivent pas à se faire entendre.
 Face au projet de « l’écologie profonde », l’auteur interpelle le cœur de cible de son ouvrage, c’est-à-dire « les juifs et les chrétiens dont la foi se porte en un Dieu créateur » pour qu’ils prennent conscience des dangers inhérents au projet de rupture proposé de nos jours par le mouvement écologiste. L’enseignement de la Bible constitue, pour lui, un projet cohérent. « Le judéo-christianisme prône l’amour d’autrui et le respect de l’ensemble de la création. En ce sens, Dieu est écolo. » Aux chrétiens de se faire entendre.
 SF reprend cette proposition énoncée par Albert Camus : « Ce que le Monde attend des chrétiens est que les chrétiens parlent à haute et claire voix et qu’ils portent leur condamnation de telle façon que jamais un seul doute ne puisse se lever dans le cœur de l’homme le plus simple. » Spécialiste de l’énergie, l’auteur se permet de parler longuement de théologie. Il se défend d’être moralisateur mais tout au long de son livre il ne peut éviter d’être prédicateur pour une cause qu’il croit juste et essentielle : « La perte de vitesse du christianisme en Europe et le vide laissé par l’effondrement du communisme créent en effet un cadre idéal à une manipulation politico-religieuse de la « science » écologiste. » Il est plus que temps d’abandonner la religion de l’environnementalisme et de faire retour à la science de l’environnement.
 L’immense intérêt de l’essai de SF est de faire découvrir la partie cachée de l’iceberg « écologie » ; cette deep ecology qui en voulant faire de l’homme un intrus dans la nature conduit à un débat où se mêlent religion, morale, politique, science ...... Nous renvoyons aussi le lecteur à Jean de KERVASDOUE « Les prêcheurs de l’apocalypse », NDL parue dans FuturWest N°26, et à Bruno TERTRAIS « L’apocalypse n’est pas pour demain », NDL parue dans le présent numéro de FuturWest.

lundi 15 août 2011

La bible des écologistes

14 juillet 2011

La bible des écologistes

Le Journal de Montréal, p. 25

Dans mon texte de la semaine dernière, j'affirmais que le contrôle démographique constitue le nouveau cheval de bataille des écologistes, et qu'on devrait s'interroger sur le caractère éthique, moral et humain des mesures qu'ils pourraient mettre en place pour arriver à leurs fins.

Plusieurs lecteurs ont réagi. Pour eux, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Ceux qui prônent une réduction de la population mondiale ne doivent pas être pris au sérieux. Leurs déclarations incendiaires relèveraient uniquement de la rhétorique et seraient inoffensives.

Malheureusement, rien n'est plus faux. Il suffit de jeter un coup d'oeil dans Agenda 21 pour en être convaincu. Agenda 21 n'est pas le nom de code d'un soi-disant complot qu'une poignée d'illuminés auraient découvert. Au contraire, il s'agit d'un document onusien de 300 pages, signé par 178 pays, lors du sommet de la Terre tenu à Rio en 1992.

Ce document, accessible à tous, se veut un plan directeur pour « un partenariat mondial pour le développement durable ». Agenda 21, c'est, en quelque sorte, la bible des écologistes.

Je tiens, ici, à souligner que le respect de l'environnement, le recyclage, l'économie d'énergie, la consommation responsable, etc., sont des principes auxquels, comme tout économiste, je suis attachée. Après tout, n'oublions pas que la logique économique repose entièrement sur le fait que les ressources sont limitées et que, par conséquent, nous devons, en tout temps, éviter le gaspillage.

Si la protection de l'environnement est un objectif d'une valeur indiscutable, en revanche, les moyens préconisés dans Agenda 21 ont de quoi susciter le débat et soulever des inquiétudes. Comme toute activité humaine exerce un effet sur l'environnement, absolument rien n'échappe aux auteurs du document, qui exposent, de manière exhaustive et détaillée, les moyens de contrôle à implanter.

Dans le chapitre consacré à la démographie, la volonté de contrôler les populations, ainsi qu'une pléthore de mesures à adopter pour y arriver sont clairement articulées. Par exemple, on recommande aux pays d'avoir une politique démographique qui reconnaît le rôle des êtres humains dans les problèmes écologiques et de développement, et on invite les pays à « évaluer, à l'échelon national, la densité maximale de population dans le contexte de la satisfaction des besoins humains et du développement durable ».

Ces recommandations ainsi que leurs implications et sous-entendus vous font sourciller? Ce n'est que la pointe de l'iceberg. Agenda 21 contient 2500 recommandations de ce genre. L'endroit où l'on vit, ce que l'on mange, la quantité d'eau et d'énergie que nous consommons, nos modes de déplacement et de communication, ce qui est enseigné à nos enfants, absolument tout serait décidé par un gouvernement central.

L'être humain s'est battu pendant des siècles pour sa liberté. Aujourd'hui, l'ONU propose de remplacer la liberté par la servitude et d'imposer un collectivisme planétaire. C'est le retour au Moyen Âge et aux méthodes totalitaires. Il existe certainement un meilleur moyen de concilier respect de l'environnement et respect de la vie humaine... à condition de faire l'effort d'y réfléchir.

Nathalie Elgrably-Lévy est économiste senior à l'Institut économique de Montréal.
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.

jeudi 8 juillet 2010

A Response to Scott Sabin's 'Whole Earth Evangelism'

 THE GLOBAL CONVERSATION - CHRISTIANITY TODAY - LAUSANNE MOVEMENT

Ecology, the New Opium of the People

A Response to Scott Sabin's 'Whole Earth Evangelism'

Scott Sabin rightly mentioned the heartbreaking situation of Haiti. In video images of the recent tragic earthquake, we saw a striking contrast between the denuded wilderness of the west side of the island and the green of the Dominican Republic on the east side of the same island. Why such a disparity? Acute poverty! The poor have to cut trees for fuel to cook with, or, worse, they use cow dung. And so poverty is perpetuated and the environment is destroyed.
Psychologist Abraham Maslow developed the theory of the pyramid of needs. Maslow explained that man has to fulfil his physiological needs (eating, drinking, sleeping) before he can turn his attention to other values—such as caring for the environment. If Haitian people—and others who live in widespread poverty—are to take care of the environment, they must first increase their wealth, because it is the wealthy who reach a state of development that allows them to pay attention to environment. This is what has happened in developed countries.
The rule of law combined with technological and economical progress is necessary to improve the environment. But some tell us that progress must be stopped in order to protect the environment. This reasoning lies at the heart of the Green movement: there are not enough resources in the world, and "we can't go on like this."
The public at large is convinced that the world today is highly polluted. But this environmentalist mantra is simply not true: it does not stand up to straightforward analysis.
The simplest indicator to measure material life quality is life expectancy. Since the industrial revolution, life expectancy has constantly increased. This would simply not be the case if the world were as polluted as some say. Take water as an example, a problem Sabin also raises. We are persistently told that water is either increasingly scarce or is highly polluted. But from the time when God created the world to now, not one single molecule of water has disappeared. And thanks to technology, we have vastly improved the quality of water. Typhus, plague, and other endemic illnesses have disappeared.
If some parts of our world (mainly the developing world) are directly suffering as a result of environmental degradation, the solution is to increase their prosperity. Ultimately this is nothing more than the creation mandate of God to multiply and prosper. If other parts of our world (mainly the wealthy countries) see nothing but gloom and doom, we must direct them to the hope that comes from Jesus Christ, to the God who is Jehovah Jireh, the God of Providence. Because although it might have escaped some Christians' notice, the ongoing debate is not just one of protecting the environment but also one of religion. For underlying some environmentalists' agenda is a pagan philosophy that is ready to sacrifice man to defend its love of nature and of Gaia their idol. 
The debate is subtle because nobody is pro-pollution; nobody likes to live in an atmosphere that is noxious. The world is much better clean; that much is obvious. To safeguard the environment is an obligation and even a duty. Christians should be the first to protect "the garden," which God has placed us in as custodians, stewards, and caretakers. Absolutely!
But today "environmental protection" sometimes means more than taking care of nature. Behind it may lie a carefully planned strategy in place for decades to replace a Christian understanding of the relationship between man and nature with a New Age approach to nature. How sad it is, then, to observe Christians swallowing wholesale this antichristian philosophy. This is the conclusion I have come to through a close and detailed analysis of the history of the environmental movement and sustainable development strategies.
Let us stop pollution, let us improve the environment, but let us not change Christian civilization that has led to progress and prosperity for billions. Putting our hope in environmentalism is the latest innovation of the Devil to keep man from the love and grace of God. Should C.S. Lewis have written The Screwtape Letters today he would probably add "environmentalism" to the list of Satan's tricks. Planting trees is not part of the Gospel, even if man has always and rightly planted trees. God loves man much more than nature, which in the end is a God-given resource to provide life and prosperity to man, and so to bring glory to God.
Samuele Furfari is the author of Dieu, l'Homme et la nature (God, Man and Nature: Ecology, the new opium of the people?). He teaches energy geopolitics at l'Universite Libre de Bruxelles and is president of the Belgian Association of Free Evangelical Churches.

vendredi 25 juin 2010

Evangelicals and Global Warming, by B.B. Phillips

Acton Commentary, bringing moral reflection to bear upon current events
June 23, 2010
Evangelicals and Global Warming
by Benjamin B. Phillips

Since 2005, evangelicals have divided into two roughly opposing camps over the question of anthropogenic global warming. Official statements of the Southern Baptist Convention through its resolution process, its Ethics and Religious Liberty Commission, and the Cornwall Alliance have typically rejected the theory of anthropogenic global warming and catastrophic climate change predictions. They assert that it is more likely that global warming will be moderate and have moderate or even helpful effects on the environment over all. They also argue that the reduction of carbon dioxide emissions is unlikely to have significant impact on global warming. These groups have focused primarily on the impact of climate-change policy on developing economies and the poor. On the other side, the Evangelical Environmental Network, through its Evangelical Climate Initiative and (as it seems) the SBECI have affirmed the existence and danger of anthropogenic global warming and have called for action to prevent it.

Despite conflict among evangelicals over the existence of anthropogenic global warming, there has been a great deal of consensus on the theological basis for addressing environmental degradation. Most evangelical statements appeal to the fact that God is the creator of the world as a basis for understanding the value of nonhuman creation, and many note that God is its owner. Virtually every evangelical statement on the environment and climate change acknowledges that God has commissioned humanity with the responsibility of stewardship/dominion over the earth and that the execution of this responsibility has been perverted by sin, with negative impact on the environment. Evangelicals have also, almost without exception, affirmed the responsibility of Christians to care for the poor as an important factor in considering environmental policy.

One major motivation for all of the evangelical statements on climate change has been a genuine concern for humanity’s treatment of God’s creation. Another motivation, no less important, has been an apologetic concern to engage non-Christians with a Christian witness. The heart of the evangelical witness in the world is the gospel of salvation by grace through faith in Christ Jesus alone. Seeking the conversion of men, women, and children is the sine qua non of evangelicalism. The priority of missions and evangelism has made evangelicals cautious about the potential of social ministry to overtake and swamp concern for the souls of men. As a result, evangelicals have traditionally subordinated social ministry to evangelism by seeing social ministry as a means to win a hearing for the gospel. Evangelicals have heeded the warning of James 2:14–16 that a faith that does not meet real physical needs is of no practical value.

Care for the poor, while a real good in and of itself, also serves the furtherance of the gospel. This strategy explains, in part, why evangelicals have taken great pains to tie their concern for the environment to concern for the poor. Some appeal to Christ’s command to love our neighbor; most affirm our responsibility to care for the poor. The connection between care for the poor and environmental concern is the fact that both the environment itself and human treatment of the environment by the private and public sectors will affect the poor, especially in developing countries.

Unfortunately, the public-policy response to global warming proposed by some evangelicals makes actually helping the global poor more difficult. The resources of the developed world are vast, but they are still limited. Addressing global warming through capping carbon dioxide emissions at 20 percent of current levels by 2050 will be hugely expensive. Directing a large portion of our resources at this problem will mean that other problems cannot be met. We may be able to meet some needs, but we cannot meet them all. Furthermore, if global warming prevention strategies have a negative impact on the economies of developed countries (as seems likely), this will further shrink the pool of available resources for addressing the pressing needs of the global poor.

If helping the poor in developing nations is made more difficult by the public policy proposals of evangelical environmentalists, then these policies would also undercut the traditional evangelical strategy of using social ministry to win a favorable hearing for the gospel. Drastic reductions of carbon dioxide emissions call for sacrifice on the part of both rich and poor nations. The rich however, are better able to absorb these changes with only marginal adjustments to their lifestyle. The global poor face the more difficult choice. To poor nations, the choice between electricity from expensive and/or unreliable carbon neutral sources and inexpensive, reliable fossil fuel burning sources is no choice at all. If required to build only carbon neutral power plants, which they cannot afford, they will not have power at all. The result will be continued exposure to a wide range of environmental hazards that lead to disease, malnutrition, and early death.

To hear a Western (i.e., rich!) evangelical environmentalist tell the poor that they must sacrifice the technologies that would improve the length and quality of life for them and their families in order to achieve a merely speculative benefit they will never see can only make the poor less likely to listen to the gospel that the evangelical brings. Such disillusionment will only deepen when it is realized that those evangelicals continue to enjoy the same lifesaving technologies they are effectively asking the poor to forego.

Benjamin B. Phillips is Assistant Professor of Systematic Theology at Southwestern Baptist Theological Seminary, Houston Campus. This commentary was based on an article in the Journal of Markets & Morality (Vol. 12, No. 2).

dimanche 30 mai 2010

Fréquence Protestante : émission du 15 mai 2010

Rendez vous de 20 heures Philippe Arondel avec Samuele Furfari, docteur en sciences appliquées et ingénieur, haut fonctionnaire à la Commission Européenne.
Cliquer ici pour écouter l'émission